Marieva Jaime-Cortez comédienne – metteuse en scène – dramathérapeute

… Je navigue entre théâtre classique et écritures contemporaines. Entre théâtre de textes et théâtre physique. Je n’ai pas qu’un savoir faire et chaque projet m’amène dans des nouvelles dynamiques. Un savoir faire que je mets plus récemment au service du cinéma …

Une Biographie

Après son bac et une hypokhâgne, Marieva Jaime-Cortez se forme au jeu, au Cours Florent puis à l’école du Studio d’Asnières et sort diplômée de l’ESCA en 2012. Une formation qui confirme son amour pour les textes classiques, les alexandrins, et attise sa curiosité pour les écritures contemporaines. Comédienne éclectique, Marieva danse, chante, manie également le jeu physique et masqué, grâce aux formations qu’elle a suivi auprès de Luis Jaime-Cortez et à l’école internationale Jacques Lecoq. Elle est bilingue français-espagnol. Elle joue sous la direction de Jean-Louis Martin-Barbaz, de Yveline Hamon et de Hervé Van der Meulen. Elle travaille avec Susana Lastreto, Claude Bonin, Brigitte Damiens, la compagnie Les oiseaux de nuit, Hop Cie, Patrick Sueur et Paule Groleau, Jean-Paul Zennacker, Giuseppe Sollazzo…À l’écran, Marieva participe à plusieurs courts métrages et joue sous la direction de Susana Lastreto dans Euridice Là-bas, long métrage sélectionné au festival international du film d’Amsterdam 2020. En tant qu’actrice Marieva collabore avec l’autrice et metteuse en scène Nathalie Fillion, dans Leçon de choses et Spirit. Et également en tant qu’assistante à la mise en scène pour A l’Ouest créé aux théâtres des Célestins (Lyon) et au théâtre du Rond Point (Paris), et le dispositif proposé par la SACD, Les Intrépides (2019). Elle a aussi accompagné Luis Jaime-Cortez, à la mise en scène de son dernier spectacle. Elle met en scène l’Epreuve de Marivaux, avant de créer l’Homme Unique, seul en scène de et avec German de Diego. Elle écrit 43°29.600, son premier texte dramatique.

Diplômée d’un master 2 en art-thérapie à l’UFR de psychologie de l’Université Paris Cité, elle accompagne des publics empêchés avec les outils du théâtre. Elle participe à la création de Comme il vous plaira de Shakespeare, en psychiatrie institutionnelle à la clinique de La Borde. Point de départ de ses recherches autour des questions de la fiction et de la réalité dans la pratique du théâtre en psychiatrie.

©Maroussia Henrich

Il était une fois …

J’ai découvert le théâtre en l’observant à hauteur d’enfant. En furetant entre les jambes des grands après une représentation, lors d’une fête, à la sortie d’un stage, au milieu d’artistes passionnés et passionnants. En tant que jeune spectatrice, en assistant curieuse aux représentations de mon âge et aussi à des spectacles étranges pas vraiment pour moi.

Je trouvais ça génial d’assister à des représentations complètement inattendues pour mes jeunes yeux. Passagère clandestine, je me faufilais dans les théâtres, je me cachais en coulisses, j’observais discrète, les comédien·ne·s se concentrer, se maquiller, s’aimer, jouer.

Très tôt, je n’avais même plus peur du noir.

Ma maison c’était le théâtre,

Mon air de jeu le théâtre. 

Quelle chance!

Envisager la vie comme un grand jeu, vivant, vibrant.

Alors moi aussi j’ai voulu y goûter. Enfant, j’ai suivi des cours en mjc, à Fresnes (93) avec François Colombo, à Sceaux (92) avec Nathalie Stora . Adolescente, avec Géraldine Kergot et la compagnie de la lune. Puis au Conservatoire d’Antony (92) avec Brigitte Damiens et Christian Gonon.

Après mon bac j’ai fait une prépa littéraire pour apprendre encore, souffrir beaucoup et tomber amoureuse. Et j’ai décidé de me former à plein temps au métier de comédienne. Aux cours Florent d’abord puis à l’école du Studio Jean-Louis Martin-Barbaz. Avant d’intégrer le centre de formation d’apprentis « CFA » pour les comédien·ne·s à Asnières sur seine. Je termine diplômée de l’école en 2012. En 2013 je pars à Buenos Aires en Argentine pour voir comment on fait là-bas. Je découvre, entre autres, les classes de Claudio Tolcachir, de Ricardo Bartís, de Norman Briski et de Claudia Quiroga. Les argentin·e·s sont très fort·e·s en improvisation et très organiques. Je retrouve des sensations familières sûrement inscrites dans mon adn. Je ne joue plus en français mais dans ma langue paternelle, l’espagnol. Quand on joue dans une autre langue, on décale les choses. L’authenticité surgit autrement. Il y a comme une distance jouissive qui se crée entre soi et ce que l’on fait, tout en poursuivant une quête du présent. Passionnant! 

Depuis mon retour, j’ai pu aborder des répertoires très variés. 

J’aime les auteur·rices·s vivant·e·s parce qu’il·elle·s interrogent le monde du présent. Parce que l’on peut les toucher! J’ai travaillé avec ou autour des écritures de Nathalie Fillion, Susana Lastreto, Philippe Malone, Giuseppe Sollazo, Denis Kelly et même Denise Bonal que j’ai pu rencontrer juste avant sa disparition quand nous avions créé Les Tortues viennent toutes seules mis en scène par Jean-Louis Martin-Barbaz.